Rencontre nationale des APS du 9 octobre 2002 à Antony

Introduction de Paul MALARTRE

 

 

Chers Amis, bonjour,

Après l’essai, qui est donc un essai transformé du 17 octobre 2001, vous avez ressenti l’importance de la rencontre entre vous et avec nous. Belle occasion de nous redire ce qui nous réunit dans notre engagement au service de la pastorale. Les Assises de l’Enseignement Catholique l’ont exprimé et l’ont prolongé dans le document "Un temps nouveau pour l’Evangile dans l’Enseignement Catholique" dont je ne saurais trop vous recommander, mais en est-il encore besoin, la lecture, la diffusion et le travail.

Le 17 octobre 2001, je me rappelle très bien l’état d’esprit dans lequel nous nous trouvions en équipe nationale, à un mois et demi de la journée nationale des Assises à l’Unesco. Nous sentions déjà foisonner, mûrir, beaucoup de créativité dans l’Enseignement Catholique Français. Et nous nous disions alors : mais comment va-t-on mettre tout cela en forme ? La forme a pris entre autres, l’allure de cette affiche, mais surtout après cette journée du 1er décembre dernier à l’Unesco, nous avons bien entendu ce qui nous a été parfois dit, toujours amicalement, à savoir, qu'au niveau de la pastorale, "vous avez été peut-être un peu court". Nous avons entendu cette remarque. Elle est justifiée et elle ne l’est pas. Elle n’est pas justifiée si l’on considère que notre expression pastorale se résumait uniquement dans la 6e résolution "Une école signe de Vie". Bien sûr que c’est dans cette résolution que nous avons explicité ce qu’est, pour nous, la démarche pastorale et catéchétique. Et d’ailleurs, et nous nous en réjouissons, un certain nombre d’ateliers de cette journée vont porter sur l’analyse, le travail à faire maintenant, le labourage de cette proposition. Mais le signe de Vie traverse toutes les résolutions depuis la première :

Ces six titres, ou six résolutions, révèlent en fait, veulent révéler en tous cas, toute une anthropologie. Et il nous paraît, et c’est à quoi je me permets de vous inviter pour aujourd’hui dans vos ateliers, qu’aujourd’hui notre question dans l’Enseignement Catholique c’est bien de nous interroger sur les 6 titres de résolutions déclinées en 52 propositions pédagogiques et éducatives. Vous connaissez maintenant tout cela. Il est l’heure de nous dire quel sens de l’élève et quel sens de l’homme traverse cette ouverture à tous et tout ce qu’il y a sur cette affiche. En d’autres termes, à propos d’anthropologie, la question à nous poser est : quelle personne construit-on, dans chacun de nos établissements par notre manière d’enseigner, d’éduquer et de proposer du sens ? Si nous ne nous interrogeons pas sur ce lien et cette cohérence entre l’enseignement, entre les choix pédagogiques éducatifs quotidiens et la pastorale, nous vivrions un enseignement catholique qui serait finalement un enseignement public se donnant bonne conscience en ajoutant de la catéchèse et en allant même jusqu’à avoir sur la plaquette que l’on distribue à l’occasion des journées portes ouvertes un discours pastoral. Oui, notre enjeu est là : Comment rendre la pastorale transversale à tout ce qui se vit dans l’établissement. Mais "transversal" ne veut pas dire que cette pastorale est diluée au point que ça va tellement de soi, au point qu’on est tellement dans l’implicite qu’on ne dit plus grand-chose de l’Evangile et de Jésus-Christ.

Nous comptons sur vous pour que cette réflexion-là, ce discours-là, s’il en est besoin se "muscle", si j’ose dire dans l’Enseignement catholique français. C’est le vœu que je formule pour cette journée, pour votre travail dans vos diocèses et établissements et pour nos rencontres à venir. Pour l’heure, bonne journée de rencontre, de lien, d’ouverture. Les intervenants qui vont suivre seront un très bon signe de cette ouverture. Bonne journée de précision du sens de l’Enseignement Catholique en Église.

 

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