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EGBERT L’EUROPÉEN (950 - 993)




Par sa mère, fille du comte de Flandres, Egbert est rattaché à la France. Par son père, comte de Hollande, il est rattaché à l’Empire, celui qu’on va appeler « le saint empire romain germanique ». Egbert a des liens familiaux avec les Carolingiens, les Ottoniens, les Anglo-saxons. Il fait ses études chez les bénédictins d’Egmont, en Hollande, et les parfait à l’école-cathédrale du puissant archevêque Brunon de Cologne, frère de l’empereur Otton 1er. Très jeune, Egbert est nommé à la chapelle de ce dernier. Il deviendra bien vite chancelier de l’empire et, ainsi, à la suite d’Otton 1er et d’Otton II, le parcourra, de la Hollande au Sud de l’Italie, de la Lorraine (la Lotharingie) à la Pologne.

Il aura l’occasion, par sa position privilégiée, ses contacts et ses voyages, de découvrir le patrimoine européen. Il se prépare ainsi, comme archevêque de la ville de Trèves, héritière du riche passé de l’Empire romain, à disposer d’un important script orium et d’un important atelier, d’où sortiront de nombreux chefs d’œuvres. L’un des artistes réputés est désigné sous le nom du « Maître du registre de Grégoire ». Egbert a fait sa connaissance en Italie, semble-t-il, et l’a attaché à son service.

À l’âge de 27 ans, Egbert est nommé archevêque de Trèves et ainsi primat de la Germanie et des Gaules. Il le restera jusqu’à sa mort en 993, à l’âge de 43 ans. Résidant dans l’ancienne capitale impériale de Constantin et de sa mère, Sainte Hélène, il continue à jouir de nombreux contacts. Métropolitain des évêchés de Metz, Toul et Verdun, il est aussi ouvert aux relations avec l’Ouest, par exemple, avec l’archevêque de Reims, son cousin. L’écolâtre de Reims est le célèbre Gerbert d’Aurillac, le futur pape Sylvestre II. Nous possédons de lui des lettres adressées à Egbert qui manifestent la célébrité de son atelier, d’où sortiront de nombreux chefs d’œuvres.
 

© PCI 2004 by Geneviève GAILLOT, Denis JACOB, Louis RIDEZ, Pierre ROBITAILLE